Historique de l'association

L’Association Scientifique de Pratiques Institutionnelles était à son origine l’Association Scientifique de Psychiatrie Institutionnelle, fondée le 24 avril 2006 à Paris sous la présidence de Roger Salbreux, pédopsychiatre.

Les membres fondateurs sont constitués par treize pédopsychiatres intervenant dans les secteurs social, médico-social et sanitaire, et treize acteurs du secteur médico-social non médecins (psychologues, orthophoniste, psychomotricien, directeur d’institut de formation, directeur de CMPP, présidente de l’ANECAMSP, éducatrice spécialisée, enseignant universitaire en psychologie…).

En 2016 Georges Lançon, pédopsychiatre a succédé à la présidence de Roger Salbreux.

En 2022, Jean-François Coste, éducateur spécialisé a succédé à la présidence de Georges Lançon.

Nous avons changé la terminologie de l’AsPi en janvier 2022 en raison de l’évolution de l’engagement des acteurs du soin dans les secteurs sanitaires, de l’éducation et de l’accompagnement social. La disparition du terme « Psychiatrie » au profit de « Pratiques » s’explique par la raréfaction des médecins psychiatres dans le secteur médico-social impliquant que le soin et les pratiques institutionnelles soient partagées autrement et avec d’autres acteurs. Notre constat est que « le prendre soin » que nous portons aux personnes en situation de vulnérabilité ou de handicap, est soutenu par des pratiques professionnelles mises au travail et organisées par le cadre de l’Institution. C’est cette mise en réseau et en lien des professionnels qui est institutionnalisée et non les personnes. Elle garantit ainsi une continuité des soins. Nous avons la conviction que pour soutenir et/ou apaiser le développement, l’apprentissage, la subjectivation et l’individuation des personnes en situation de fragilités, psychiques ou sociales, ces pratiques professionnelles des accompagnants doivent être continuellement réfléchies, débattues et re-pensées.  La condition du prendre soin passe par des pratiques qui s’adaptent aux usagers et à leur singularité. L’institution organise un accompagnement, les pratiques s’ajustent à chaque individu. Les personnes accompagnées par un service ou un établissement doivent donc pouvoir agir directement sur, et participer activement à, leur accompagnement et leur enseignement. Nous considérons que le soin passe par cette mise au travail de la place du sujet dans son articulation au corps social et aux collectifs.

A l’origine soucieuse (et encore aujourd’hui) de transmettre au secteur médico-social des savoirs issus de la psychiatrie dans l’accompagnement des personnes en souffrance psychique avec un handicap, l’ASPI se propose aujourd’hui plus largement, de soutenir l’émergence de nouveaux savoirs et de nouvelles pratiques par l’échange entre toutes les personnes se sentant concernées ou ayant un rôle dans l’aide aux personnes en situation de fragilités, et avant tout, avec celles ayant le premier rôle, les personnes accompagnées elles-mêmes.